Plus fort est l’ego, plus on est vulnérable

Par Matthieu Ricard le 12 février 2019 Kyabjé Kangyour Rinpoché (1897-1975), un des plus grands maîtres tibétains du XXe siècle. L’interview dont cet extrait est tiré a été réalisée par la journaliste Anja Jardine pour le journal Neue Zürcher Zeitung. Monsieur Ricard, vous êtes né en 1946 mais vous dites que votre vraie vie n’a vraiment commencé que le 2 juin 1967. Que s’est-il passé ce jour-là ? J’ai rencontré mon premier maître, le sage Kangyour Rinpoché, à Darjeeling. Il habitait une minuscule cabane en bois, avec son épouse, deux de ses filles et son plus jeune fils, ainsi qu’un calligraphe qui copiait des textes. Kangyour Rinpoché avait alors 70 ans. Il était adossé à une fenêtre et rayonnait de bonté. Je n’avais aucune idée de ce qui allait m’arriver, mais je suis resté trois semaines, assis à méditer en sa présence. Comment avez-vous su qu’il était un maître ? Il émanait de lui une force, une tranquillité et un amour difficiles à décrire. Sans comprendre la langue, je pouvais sentir la perfection de cette personne. Il y avait là quelqu’un doté d’une immense sagesse, d’un amour humain parfait – pas une gentillesse superficielle, mais quelque chose d’infiniment généreux et bienveillant. On peut ressentir le rayonnement d’une présence, comme c’est aussi le cas avec le Dalaï-Lama ; c’est une dimension totalement différente de ce qu’on rencontre habituellement. Ces maîtres tibétains sont l’image de ce qu’ils prêchent. Même après de nombreuses années, au cours desquelles j’ai appris à mieux le connaître, lui et d’autres maîtres, je n’ai jamais trouvé de défauts cachés. Les paroles et les actes concordent dans une parfaite authenticité. C’est bien rare à notre époque. Jeune homme, vous connaissiez déjà de nombreuses personnalités impressionnantes. Votre père était le philosophe Jean-François Revel, votre mère est l’artiste Yahne Le Toumelin – le Tout-Paris intellectuel allait et venait dans la maison de vos parents. Oui, des philosophes, des mathématiciens, des musiciens, des peintres, des scientifiques, des comédiens, des penseurs, beaucoup de têtes connues venaient chez nous. Ma mère faisait la cuisine pour tous, c’était une très bonne cuisinière. Assurément, cet environnement était enrichissant à de nombreux égards, mais cela ne m’a jamais vraiment touché. Je ne voyais pas de corrélation entre leur génie particulier, que j’aurais sans doute aimé acquérir, et leurs qualités humaines. Bref, je ne voulais pas devenir comme eux. Quand on prend cent jardiniers, cent philosophes, cent musiciens, on obtient toujours le même mélange de gens merveilleux, ennuyeux, difficiles, odieux; je trouvais cela déconcertant. Il ne s’y trouvait pas d’exemples pour mener mon existence. Le talent ou le génie dont ils faisaient preuve dans leur domaine ne s’accompagnait pas de simples vertus humaines comme l’altruisme, la bonté ou la sincérité. Je ne voulais pas admirer quelqu’un uniquement pour ses capacités, mais comme être humain. Quelqu’un avec qui on aime vraiment être, mais ce n’est pas arrivé très souvent. Comment êtes-vous venu au bouddhisme ? Dans ma jeunesse, j’ai développé un certain intérêt pour la spiritualité. Ma mère et mon oncle, le navigateur Jacques-Yves Le Toumelin me parlait beaucoup de ces sujets. Je lisais beaucoup de livres, mais rien de vivant, pas de véritable pratiques spirituelles. Lorsqu’un ami cinéaste, Arnaud Desjardins, nous a monté ses documentaires sur la vie de maîtres tibétains, qui étaient en cours de montagne (Le message des Tibétains, Les enfants de la sagesse, Le lac des yogis) je me suis tout de suite dit que c’est là ou je devais aller. En 1967, je suis parti pour Darjeeling, avec un petit dictionnaire de voyage, car je ne parlais pas l’anglais, à l’école j’avais appris le latin, le grec et l’allemand. Et le premier que j’ai rencontré est devenu mon maître principal : Kangyour Rinpoché. « Dans la méditation, on apprend à reconnaître les sentiments qui causent de la souffrance, comme la colère, l’orgueil ou la jalousie, à s’en distancier et finalement à les dissoudre. » Qui était cet homme ? La transmission orale joue un grand rôle dans le bouddhisme, aujourd’hui encore. Kangyour Rinpoché était notamment connu comme un maître du Tripitaka, le corpus des enseignements du Bouddha : il a lu pas moins de vingt et une fois cette collection de 103 volumes et en a donné onze fois la transmission intégrale par la lecture. Il n’était pas moine, comme le Dalaï-Lama. C’était un yogi et il avait une famille. Deux de ses fils sont aujourd’hui mes maîtres spirituels. Interview  publiée le 7 décembre 2018 dans sa version originale en allemand : https://www.nzz.ch/gesellschaft/matthieu-ricard-buddhistischer-moench-und-molekularbiologe-ld.1428688

Dernier rendez vous de l’année pour une séance de relaxation

Dernier rendez vous de l’année pour une séance de relaxation au Domaine de Larchey Grosse affluence pour cette dernière séance de relaxation dynamique samedi au domaine de Larchey. La séance était axée sur les énergies de l’hiver, la mise en place de la bulle protectrice, l’allumage des 3 foyers: un moment revigorant et ressourçant! Cela fait maintenant 1 an que nous nous retrouvons régulièrement, je vous remercie pour cette belle expérience et votre enthousiasme. Je vous rappelle que tous ces exercices pratiqués ensemble peuvent être intégrés dans votre quotidien pour éviter au stress de prendre sa place!           #domainelarchey #fabiennelecoutre #relaxation

Marche en pleine conscience au Domaine de Larchey

Marche en pleine conscience au Domaine de Larchey La rentrée fut douce pour les participantes à la marche en pleine conscience organisée samedi matin 8 septembre au Domaine de Larchey. 1 h de prise de conscience du mouvement de notre corps à chacun de nos pas, 1 h pour prendre conscience des sensations, des émotions, de l’équilibre entre notre monde intérieur et le monde extérieur. La marche s’est terminée avec ce beau cadeau accordé à chacune :un long moment d’échange avec un arbre. Le rendez-vous est pris, pour profiter régulièrement des saisons : automne et même hiver nous permettrons de découvrir ce que la nature nous réserve! N’hésitez pas à consulter le calendrier des événements sur le site. Vous pouvez vous même organiser une séance avec vos proches, vos amis, vos collègues de travail, vos partenaires sportifs, sur le lieu de votre choix, je me déplacerai et vous accompagnerai dans cette expérience. « Regardez les situations sous tous les angles, et vous deviendrez plus ouverts! » Dalaï Lama  

Conférence Relaxologie de Pleine Conscience: une rentrée riche en partages

Conférence Relaxologie de Pleine Conscience: une rentrée riche en partages La 1ère conférence de l’année sur la Relaxologie de Pleine Conscience a eu lieu ce vendredi soir chez Sol en Bio a la Brède, quelques participantes …mais des rencontres de qualité ! Le stress et ses conséquences ont été abordées, les 3 pratiques proposées détaillées: Relaxologie de Pleine Conscience, Reiki, Relaxation dynamique. D’autres conférences seront proposées tout au long de l’année. Tous mes remerciements à Sol en Bio avec qui nous débutons un partenariat, vous pourrez m’y retrouver su Rdv. N’hésitez pas à en parler autour de vous et à partager autour de vous Je vous offre une phrase pour accompagner votre semaine:  » Le bonheur n’est  pas quelque chose d’acquis, il vient par nos propres actions  » Dalaï Lama  

Matinée relaxation en plein air au Domaine de Larchey

Matinée relaxation en plein air au Domaine de Larchey Le RDV était pris dans le parc du Domaine de Larchey ce samedi matin. Au programme marche en conscience, do-in et relaxation au rythme du vent , moment de détente et de plénitude. Merci aux participants tout au long de cette année, pour vos partages et pour  la belle énergie créée. Je vous invite à pratiquer quelques uns des exercices vus ensemble…. pourquoi pas le sac a tracas? ou bien l’oiseau ou encore l’ours? Je vous souhaite un bel été lumineux, riche de rencontres et de partages. Les séances reprendront début septembre, par une marche en pleine conscience!   #domainelarchey #fabiennelecoutre #relaxation

Comment favoriser la neurogénèse avec la relaxation méditative par le toucher ?

Longtemps la science a affirmé que nous naissions avec un capital de neurones, qui mouraient sans être remplacés. S’il est vrai qu’avec l’âge nous perdons des neurones, il est aujourd’hui avéré que nous avons les capacités à en produire dans notre vie d’adulte. Quels sont les avantages à favoriser la neurogénèse ? Et quel lien avec la relaxation méditative par le toucher ?   Définition de la neurogénèse Le processus de neurogénèse a surtout été étudié lors de la naissance et du développement de l’enfant. Il concerne la création et le développement des neurones dans le cerveau, issus des cellules souches. La discipline qui étudie ce domaine s’appelle les neurosciences. Ses repères et dogmes évoluent, évidemment, avec les résultats des études menées. Ainsi, grâce à ces études, tout le monde sait que ces cellules nerveuses sont la base de notre système nerveux. Selon la science, notre cerveau humain, ayant atteint l’âge adulte, en dénombre quelques 100.000 milliards. Il a aussi été calculé qu’environ 10.000 cellules nerveuses meurent par jour. Cela reste une moyenne, évidemment, et peut grandement varier selon les individus. Nous verrons comment certaines formes de mal-être, comme le stress, influent cela. Mais ces mêmes neurosciences ont longtemps affirmé que nos neurones n’étaient pas remplacés. Ainsi, l’on pensait que l’on naissait avec un capital de neurones et que ceux-ci mouraient sans être renouvelés. Et ce, malgré des connexions neuronales observées, qui, elles se renouvellent tout au long de notre vie. Connexions neuronales et plasticité neuronale Les connexions neuronales sont importantes. En effet, grâce à ce réseau, l’information circule de notre cerveau aux différents organes du corps, par influx nerveux, comme un influx électrique. Il a été démontré que de nouvelles connexions ont lieu tout au long de notre vie. En fait, nous avons cette capacité naturelle de créer ou de réorganiser les connexions qui se font entre nos neurones. Ainsi, notre cerveau s’adapte, il est malléable. D’où le terme de plasticité neuronale. C’est l’une des découvertes récentes les plus importantes des neurosciences, car elle montre que notre cerveau peut s’adapter aux besoins. 1990 : une découverte importante Or, au bout de plusieurs décennies de recherche, durant les années 1990, les scientifiques observent la naissance de nouveaux neurones fonctionnels chez certaines espèces animales adultes. Puis en 2000, ils démontrent que de nouveaux neurones naissent chez des personnes ayant jusqu’à 72 ans. Ainsi, les neurosciences évoluèrent en démontrant que la neurogénèse touche aussi le cerveau humain adulte. On parle alors de neurogénèse adulte. La zone qui les intéresse est l’hippocampe, jouant un rôle pour la mémoire et nos repères dans l’espace autour de nous. Cela signifie que notre cerveau est un système dynamique, en perpétuelle reconfiguration. Nous reviendrons aussi sur ce point, avec les travaux de Francisco Varela. C’est important, parce que cela signifie que l’être humain peut, dans le temps, se renouveler au niveau des cellules nerveuses. Cela éloigne donc la fatalité que plus on avance en âge, plus c’est « foutu » en terme de capacités physiques et psychologiques. Il est évident que la neurogénèse est en lien direct avec la plasticité cérébrale, l’une ne pouvant fonctionner sans l’autre.   Nouvelles perspectives grâce à la neurogénèse On a toujours cherché comment stopper ou éviter le vieillissement prématuré et/ou cérébral la perte de mémoire ou encore la perte de la capacité d’apprentissage mais aussi les effets de maladies neurodégénératives comme, par exemple, la maladie d’Alzheimer ou celle de Parkinson. Les perspectives, basées sur la croyance que nos neurones ne se renouvelaient pas, n’étaient pas glorieuses. La découverte des années 1990 en donne de nouvelles, autrement plus attrayantes. Avec elle, l’espoir est né de pouvoir développer des thérapies cellulaires pour déclencher la neurogénèse adulte et ainsi, combattre les maladies neurodégénératives. Un exemple : il a été observé, chez les personnes atteintes d’Alzheimer, que la neurogénèse est fortement en baisse (source).   Freins à la neurogénèse Une thèse soutenue en 2016, pour l’obtention du diplôme d’état de docteur en pharmacie, résume : « Ces 50 dernières années ont été marquées par la découverte d’une genèse de neurones tout au long de la vie chez les mammifères, dans plusieurs structures cérébrales dont l’hippocampe. Des dysfonctionnements de cette neurogénèse hippocampique sont associés à différents troubles neurologiques et psychiatriques (épilepsie, addiction, troubles affectifs etc.). Certaines thérapeutiques, dont les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou les antidépresseurs tricycliques, sont étudiées pour leur impact sur ce phénomène, de même que certains facteurs environnementaux (interaction sociale, activité physique, stress). » (source) Ainsi, en 1996, des scientifiques ont observé que le stress, qui déclenche certaines substances biochimiques venant impacter le bon fonctionnement du cerveau et du corps, empêche de nouveaux neurones de se former. Le stress freine donc la neurogénèse (source). Selon des scientifiques français, l’alcool consommé à l’adolescence, et même certains médicaments, freinent aussi la neurogénèse (source).   Comment favoriser la neurogénèse Favoriser la neurogénèse est simple : il suffit d’arrêter les facteurs qui la freinent ! Mais aussi de développer ceux qui l’aident. Méthode anti-stress Ainsi, le stress est un inhibiteur de la neurogénèse. La prévention du stress est donc excellente. Les pratiques antistress, à condition qu’elles aient fait leur preuve, sont une solution. Si l’on ne sait pas comment arrêter de se mettre la pression à longueur de temps, ou si l’on n’a pas envie d’apprendre à le faire, on peut aller voir un professionnel en cabinet. La méditation Parmi les études effectuées, il a été remarqué que les antidépresseurs favorisent la neurogénèse. Grâce à des études internationales, on sait aussi que la méditation favorise la production d’endorphines dans le cerveau. Or, les endorphines sont nos antidépresseurs naturels. C’est la raison pour laquelle les études montrent que la méditation est excellente pour les personnes sujettes à la dépression . Par ailleurs, la méditation améliore la plasticité neuronale dont nous avons parlé en début d’article. Ce fut l’objet des travaux de Francisco Varela, neurobiologiste chilien et directeur du CNRS, élève d’un grand maître de méditation, Chögyam Trungpa. Varela a co-fondé le Mind and Life Institute avec le Dalai Lama. Il a posé les notions d’autopoïèse et d’énaction pour expliquer le

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